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  • F11, Haro, haro, haro !!!! [Dialogue de l'oeil n°7]

    F11 Touche miracle.jpgF11. Touche miracle.

    Là, maintenant, tout de suite.

    Disparait la verrue tutélaire de l'armada outillée du navigateur!!!

    Ouste ! Terrifiant engin des sphères qui prétendent maîtriser mon envol et ma navigation poétique et sournoise ! Tes flèches sont abjectes tes suggestions douteuses tes arrêts mensongers tes pilules inavalables tes adresses imbitables ton haleine fétide des grands jours et j'en passe parce qu'on a pas trois heures et que j'ai une ligne éditoriale concise à respecter ce qui limite les emportements à de vagues insultes dont je clos ici l'élan.

    Ouste ! Allez ! Ouste ! F11 !

    Ah !

    Voilà !!! C'est tellement mieux !

    Il ne reste plus qu'à péter l'écran pour respirer pleinement !

     

    [En dépit de ces encouragements énergiques, il ne pourra être procédé à aucun remboursement d'écran détruit ou abîmé, l'oeil ne souhaitant pas en encourager le remplacement. En revanche, pour récupérer la pleine capacité de votre navigateur perdu, il vous suffit de réappuyer sur F11, quel dommage que les vraies libérations aient toujours une possibilité de chemin retour...]

    [Oui, encore aujourd'hui, la caractérisation de dialogue semble inappropriée. Je vous comprends. Néanmoins, implicitement, sentez-vous investi d'une mission de commentaires, de façon à laisser émerger ce dialogue auquel vous tenez.]

  • Les mésanges [Dialogue de l'oeil n°6]

    DSCF7388.JPG- Dis moi une phrase, au hasard...!

    - Les mésanges sont aux anges ce que le songes sont aux songes.

    - Hein? Tu peux pas dire des trucs comme "les chaussettes de l'archiduchesse..." ?

    - Non. J'y crois pas.

    - Parce que ça t'y crois ?

     

                     

    Au début de mes tentatives d'écriture, je suis tombé (c'est bien le mot) sur une phrase: Les mésanges sont aux anges ce que le songes sont aux songes.

    Et j'avais décidé, ben tiens, qu'elle était belle et poétique. Charge à moi, d'emblée, de trouver son sens car à l'époque, c'était clair: elle en avait nécessairement un. Suffisait d'un peu d'imagination à rebours pour le trouver. Il m'est parfois arrivé de fonctionner ainsi, avec succès. Pas là! Aujourd'hui je regarde cette phrase comme le fruit d'un jeu de mots bien hasardeux, qui me rappelle avec quelques sueurs froides les errements de l'écrivain débutant...

    Pourtant il me reste cette intuition tenace: cette phrase a une signification profonde.

    Mon cerveau m'indique que non. Me le répète. En vain. Comme une croyance que je me suis fabriquée autour de cette phrase hasardeuse. Si un ornithologue passe par là il aura peut-être quelque chose à me dire sur la mésange, autrement, je vais rester avec ce petit bout de religion insensée...

  • L'attente est longue

    DSCF7460.JPGLe métier de jeune auteur, ce n'est pas "écrire", c'est "attendre"! Pas au point de l'empêcher d'écrire, mais...

    Envoyer des manuscrits partout, attendre. Romans, nouvelles. Attendre. Celà fait partie du jeu, même si c'est perturbant d'avoir autant de textes dans lesquels on s'est engagés, qui circulent loin et sans écho. Et des fois, surprise ! Me voilà avec deux textes "présélectionnés" auprès de revues... à suivre !

  • Hop

    Si. Et même: Pop, dirait ma fille.

    Bientôt l'oeil par ici. Disons le 18 octobre. C'est une bonne date le 18 octobre. Clin d'oeil à rien du tout. Quelqu'un a t-il quelque chose contre le 18 octobre ? Non ?

    Bon.

    Ce sera le 18 octobre. A 23h59. Cherchez pas. On comprend jamais tout.

  • Le regard du matin [Dialogue de l'oeil n°5]

    Lyon163 (Copier).JPGLe petit noir. Bien dans les yeux.

    Chaque matin,

    Que réveilles-tu de moi ?
    Qu'endors-tu ?

     

    Avant de boire la tasse et de laisser un oeil poudreux, informe au fond.

     

    [Mille excuses. Je reconnais que le dialogue de l'oeil de ce jour est... un monologue. Mais vous pouvez parler avec si ça vous contrarie. ]

  • L'oeil, récit-conte

    avatar oeil.jpgL'irruption d'un œil dans une vie. L'œil, c'est une question de regard; il se pose sur toi, tu ne le comprends pas et pourtant il t'émerveille. Puis il s'en va, car tout prend fin, parait-il...

    L'œil est un texte court, que j'ai écrit au bord d'un lac, en Savoie, au mois de juillet. Il est à la croisée de beaucoup de chemins, en est une synthèse sensible, émotionnelle, elliptique... poétique. Mince, c'est que j'en dit, des mots, à tourner autour du pot...

    L'œil a été lu publiquement l'an dernier sur scène avec mon amie Samantha Barendson. Il figure désormais en bonne place d'un recueil en route vers les éditeurs...


  • Que faire d'un auteur vivant ? [Dialogue de l'oeil n°4]

    OctNov2005150 (Copier).JPG

     

     

    On y regarde les dents.

    Les yeux.

    Les pieds et mains.

    La cage thoracique.

     

    - Pas à dire, chef. Il a l'air vivant, celui-là. Il pourrait presque servir! Dommage d'en faire un écrivain... Enfin, c'est lui qui voit....

    - Toute façon il peut pas faire le prétentieux genre auteur mort, y'en a déjà bien assez qui l'sont. Et faut du talent pour être un auteur mort. Y'en a des bons, hein, c'est pas pareil, tout de suite, un auteur bien mort. Avec le moisi.

    - N'empêche, ça doit faire mourir des trucs pareils. La plume qui se retourne, un jour, et hop!

    - Font plus ça avec une plume, mon pauv'! Mais c'est pire, grandiose de pire...

    - C'est toujours pire...

    - Surtout qu'il suffirait qu'on lui fasse bouffer ses livres pour qu'il y reste. Santé fragile, je te dis. Même s'il a l'air costaud...

    - Et il va falloir le lire, patron ?

    - Non. Donnez-y un chwingm il aura l'air moins bête. Pour le reste, un cadavre d'auteur cale moins bien les meubles que les piles de ses livres. Et je dis pas l'odeur. Donnez lui menthol.

     

     

  • Jusqu'où marcher ? [Dialogue de l'oeil n°3]

    DSCF4075 (Copier).JPG- Tu vas où, comme ça ?
    - Là-bas, jusqu'où portent mes yeux...

    Un pas plus loin.

    - Et maintenant ?
    - Ben... pareil !
    - Non pas pareil, allons, tes pieds ont bougé, la portée de ton regard aussi...

    Il se retourne.

    - Ah. Alors ? Tu vas où maintenant ?
    - Là où mon regard ne porte pas. Et cela ne changera plus jamais.

  • Un oeil en automne

    DSCF8594.JPGOui, le temps passe, la preuve les saisons le font, et d'ailleurs c'est pour ça. Pour vous faire patienter sur ce blog un peu vide mais il faut être patient car là aussi les saisons changent, voici un oeil en automne, histoire de préparer votre coeur à l'hiver. Si, vous verrez. En tout cas, moi, ça marche.


    Un oeil en automne, c'est là, CLIC, allez, CLIC, CLIC, CLIC, non pas trop, CLIC, voilà, ça va marcher... (Petit conseil, appuyez sur F11 pour visualiser...)...